Si je vous dis Danube?

C’est un jeu de question:  « – si je vous dis Danube, qu’est ce que cela vous évoque? »

Les réponses collectées sont matière précieuse encyclopédique.

Ainsi se dessine et se raconte le Danube, avec les rencontres et les mots de tout un chacun.

ILS et ELLES ont dit:

« – Danube? BLEU, Strauss, valse. Vous savez dansez la valse? » (Jean-Louis)

« – Paysans du Danube » (Victor Blanc)

« – Attila Jozsef » (Francis Combes)

« – Danube: frontières, nonchalance, Novi Sad , Myriam ». (Jean Portante)

« – The Iron Gate, escargots, Budapest, silent memorial  » (Andy Croft)

« – En Hongrie, quand on demandait notre route on nous indiquait toujours le coude, le coude du Danube. » (Hélène Sallet-Lavorel)

« – Le Danube en camping-car, escargots du Danube, Hongrie, Delta, confluent Mer Noire. Gris, très industriel. » (Marie-Laure)

« – Je l’ai vu en 1985, j’ai des rushs des Carpates! » (Fabienne Beaudeau)

« – Le Danube vert, je l’ai vu marron ». Le Danube, je dirai Kodaly. (X)

« – Danube? Le Nil, la source, l’ondine. Je suis du signe du poisson ». (Jean)

« – Le Danube,  on pourrait l’imaginer vert! ». (X)

« Le Danube, d’abord visuel, c’est le regard. J’aime le Danube. Il est changeant! Le Danube et le cri des mouettes. Le Danube, un bain! Le Danube à Visegrad. Son delta en Roumanie. Je suis née en Roumanie, je ne l’ai jamais vu en Roumanie. Le Danube et ses grenouilles, ses bateaux allongés. Dans un de ces bateaux un jour, j’ai vu un arc en ciel complet entre les deux rives. Le Danube et ses îles…  » (Ana Szabo T)

« – Le Danube change, il devient de plus en plus clair ces dernières années, de moins en moins sale. L’odeur du fleuve quand arrive le printemps. Le fleuve amène les odeurs du printemps. Le Danube et son élément minéral drainé par les eaux douces du lac Balaton. Le Danube gris/vert comme un poison. Le Danube et ces villes qui évoquent l’ambiance du passé: Visegrad, Nagymaros, Zebegeny, Szentendre. Elles font penser à des villes comme Saint Germain en Laye et où il fait bon flâner le long du fleuve. » (Zsolt Zolyomi)

« – Majestueux, il fait penser à la Loire. » (Eric Trottman)

« – Un superbe ruban vu du ciel sur le Vol Istambul/Paris ». (Françoise)

« Croisière  sur le Danube, frontières. Entre la Roumanie et la Bulgarie, je n’ai vu qu’un seul pont sur 300 km ».  (Susie)

« – Un parfum de nostalgie très aristocratique ». (Michel Narbonne)

« – Vers la mer, un film de la réalisatrice belge Annick Leroy ». ( Françoise)

« – La traversée de plusieurs pays, le brassage de populations, très vague et mystérieux ». (Louise de la Fondation France Libertés)

« – La beauté, les valses et cet écrivain italien de Trieste:  Claudio Magris. » (Gilda Farrel)

« – La valse des muses, Strauss et Freud, le bleu et le noir de la pollution. Les Roms et les tziganes… » (Jacques Perreux)

« – Le Danube cosmopolite des nubiens, le Danube sans chasuble s’affuble de fables et spatules pour viennoiseries coincé dans mon Strauss, mon triste freestyle, mon triste tropisme, le Danube où flottent mes jolies succubes, le Danube volubile et filles à peines nubiles, plusieurs faces de mon rubik’s cube. » (Karim Madani)

« – L’Europe, le partage et l’amitié ». (Jean-Claude Kennedy)

BudaPest Of!

Arrivée à l’aéroport  Liszt Ferenc, Vendredi 25 octobre 2013, 18h30.

A la sortie de l’aéroport la compagnie de Taxi Főtaxi dispose d’un guichet.  En échange de quelques mots d’anglais et de hongrois indiquant notre adresse de destination au centre ville: Szep utca (la rue Szep), nous voilà avec un ticket pour prendre le taxi. On nous indique la somme de 27 euros, soit 7 440 forint hongrois que nous paierons en fin de course par carte bancaire. Le chauffeur accepte également le paiement cash en euros.

Le trajet de l’aéroport au centre ville: pour l’instant, les omniprésentes enseignes H&M et McDonald’s ne sont pas franchement dépaysantes. Puis par la fenêtre du taxi, une grande artère défraîchie, un peu austère de nuit. La signalétique, les petits bars, les gens dans la rue, cela fait penser à Saint Sébastien en Espagne.

Ce soir, les encombrants sont dans la rue, des Roms se servent et chargent leurs vieilles voitures et remorques, comme à Ivry!

Et au milieu coule une rivière…

Voilà un pont éclairé sur le Danube! Le fleuve, on le verra  plus tard, le taxi se faufile à quelques encablures dans notre petite rue, Szep utca, à deux pas du pont blanc, Elisabeth, Erzsébet híd  et du boulevard: Kossuth Lajos utca.

Au 5 de la rue Szep utca, 4ème étage, nous attend Rita qui nous loue son studio,  haut de plafond, plancher en bois, avec petit balcon, vue sur les toits, charmant!

Une super adresse: https://www.airbnb.fr/rooms/1210375

Vendredi soir:  découverte de la ville.

Retirer de l’argent, calculer: 1 euro = 295 forint, trop prise de tête, on arrondit à 300.

Le fleuve, le Danube. Où est  le fleuve? Waouh! Il est large d’environ 1km, imposant! Les ponts éclairés, immenses! A quai d’énormes hôtels flottants  de croisière.

On marche, on arpente, on quadrille, on se perd, la nuit est douce!

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Samedi 26 octobre: grand beau ce matin. On va louer des vélos pour étendre notre champ de découverte de la ville: http://dynamobike.com/

Balade dans le quartier juif, on prend les ponts, d’une rive à l’autre, les pistes cyclables: le quartier du Parlement, la gare,Nyugati, « Gare de l’Ouest » construite par la Société Eiffel, le soleil, les terrasses, les travaux, même le samedi!

Ce soir notre premier  fürdő, bain thermal à Rudas, côté Buda, le week-end c’est nocturne jusqu’à 4h du matin: http://en.rudasfurdo.hu/

On prend les eaux chaudes, les vapeurs, la clameur populaire, c’est bon!

Dimanche 27 octobre:  profitant de nos montures on quitte la ville pour les bords du Danube, grand beau, grand bleu!

Au programme, trouver cet artiste Kánya Tamás découvert sur les réseaux sociaux qui fait des équilibres de pierre au bord de l’eau: http://www.flickr.com/photos/101624786@N04/sets/72157637181522496/

Et trouver cette île de Csepel ancien ilôt industriel pour l’architecture industrielle communiste, sauf qu’on ne la trouvera pas, elle est à l’autre bout de la ville au sud.

Retour en ville pour une visite du Musée de la Terreur,  nous sommes dans l’air du temps, le musée est très fréquenté ces jours-ci, avec la  commémoration du 23 octobre 1956, soulèvement hongrois contre le régime communiste.

Le musée retrace l’histoire successive des dictatures nazies et communistes subies par le pays:http://www.terrorhaza.hu/en/index_2.html

Puis sur le chemin les bains Széchenyi by night et à ciel ouvert! Encore un délice d’eaux chaudes! Exquis! http://www.szechenyibath.hu/

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Lundi 28 octobre:

Zut, le musée national est fermé, c’était bien indiqué dans le Guide du Routard!

Comment ce détail a t’il pu m’échapper, j’ai pourtant bien potassé  le routard, tel une bible, nous donnant les clés de la ville!

L’expo Capa sera donc pour demain. On commémore cette année le centenaire de sa naissance. Robert Capa était d’origine hongroise: de son vrai nom, Endre Friedmann, photographe-reporter et fondateur de l’agence Magnum. Il est en ce moment à l’honneur au Musée national à l’occasion d’une exposition intitulée « le joueur ». http://www.hnm.hu/en/progr/EventCalendar.php?y=2012&m=10&d=22

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Les magasins sont ouverts en revanche dans notre quartier très commerçant du Belvaros où l’on trouve toutes ces enseignes commerciales qui uniformisent les villes d’Europe.

Le shopping intéressant serait de faire les boutiques de fringues d’occasion assez présentes dans la ville, mais je passe sur ce plaisir solitaire, pour d’autres centres d’intérêt à partager.

Un petit tour à FUGA  (http://www.fuga.org.hu/budapest-architecture-centrum) le centre d’architecture de Budapest pour glaner quelques adresses de bâtiments à voir.

Et à tous les coins de rue, ces devantures de salon de massage thaï, dont une propose même:massage thaï and more, de quoi aiguiser les imaginations fertiles!

Nous n’avons pas testé, même à l’aéroport un institut propose ces fameux massages.

Si ‘architecture raconte l’histoire d’une ville, on comprend que Budapest a connu sa superbe! Mais à présent, quelques façades d’immeubles abandonnés sont  défraîchies et décrépies. Qui va investir pour réhabiliter tout ça, et pour en faire quoi?

La ville et son centre historique sont en travaux même le week-end, c’est bientôt les élections!

Un  tour à vélo, vers le cimetière Kerepesi indiqué dans le routard comme un équivalent du  Père Lachaise. A quelques jours de la Toussaint, les couleurs, les fleurs, les tapis de feuille: c’est dans l’air du temps!

Un petit tour au grand marché couvert avant de prendre le pont de la Liberté pour une une fin  d’après midi panoramique côté Buda, au Mont Gellért, puis aux bains du même nom: http://www.gellertbath.com/index.fr.php

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Mardi 29 octobre: grand beau toujours, musée le matin, café, soleil!

Après-midi côté Buda, ses collines, sous le soleil, un détour par un quartier en devenir avec le Parc du Millénaire (Millenaris Park), sorte de mini Parc de La Villette.

Une petite bière s’impose  au Marxim:

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Il est temps de finir en beauté aux thermes Király , les sulfureux! http://en.kiralyfurdo.hu/

Pluie battante à la sortie des bains pour notre fin de séjour. En face des bains cette enseigne de restaurant  « Kasca » qui veut dire canard, un restaurant de canard, la spécialité hongroise. Le restaurant est indiqué dans le routard pour son charme désuet et son intérêt gastronomique. Un peu désert mais charmant, copieux, un vrai repas et en musique: ils ont sorti les violons, on pousse même la chansonnette.

Mercredi 30 Octobre:

Avant de partir, achats des Kürtőskalács , délicieux gâteaux à la broche. J’ai repéré un petit stand de rue pour en ramener une bonne dizaine.

On a encore le temps pour une visite de la grande synagogue:http://www.dohanystreetsynagogue.hu/

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Bons Baisers de Budapest

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musée du Danube

Dimanche 27 Octobre 2013, visite de ce musée éphémère à ciel ouvert  sur les bords du Danube et rencontre avec son créateur – gardien: Kánya Tamás

à Budapest – Romai Part

« Parce que les rêves, les mots, les idées, comme le fleuve, voyagent… »

pano

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Oh! Danube, écriture à la carte

Ecrire au Festival de l’Oh!

Car l’écriture et l’eau coulent de source!

Pour inviter le public, le décor est planté à ciel ouvert, au bord de l’eau, grâce à une  boîte aux lettres prêtée par La Poste.

Des cartes postales des quatre capitales du Danube (fleuve invité d’honneur du Festival) sont à disposition, elles attendent les destinataires et expéditeurs qui vont se laisser écrire.

La factrice factice, accueille, renseigne, invite, incite, explique, anime, guide, déroute, détourne,  blague, écoute, raconte, rencontre, relie, donne et reçoit puis collecte ce qui se trame, s’écrit et s’exprime sur le fil de l’eau dans une ambiance de fête populaire.

Et l’écriture a la cote, comme La Poste.

Ecrire au Festival de l’Oh!

Ecrire pour le plaisir, pour l’échange, l’interactivité, écrire pour tous, partout, pour voir, en imaginant.

Le spectateur grâce à l’écriture devient specta(c)teur.

Atelier d’écriture au Festival de l’Oh!

« Jour de fête »

Retour en images sur les deux jours d’atelier d’écriture en bords de Seine, sur l’escale du Festival de l’Oh! à Vitry Sur Seine.

Formidable terrain de rencontres grâce à l’écriture et bien au-delà des mots!

MERCI à tous ceux qui ont pris part à l’aventure.

A suivre…

http://festival-oh.cg94.fr/node/1360

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Préparatifs du Festival de l’Oh!

Repérages ce jour sur l’escale de Vitry Sur Seine sous le pont du Port à l’Anglais

Port-à-l'Anglais-

Le facteur Seine-Marne-Danube fera sa tournée Samedi 25 et Dimanche 26 Mai sur l’escale du Festival de l’Oh! à Vitry Sur Seine. Il proposera aux festivaliers, balades d’écriture et jeux épistolaires sur le fil du Danube, fleuve invité d’honneur.

Pour faire des ponts grâce à l’écriture, voyager le long du fleuve et rêver au bord de l’eau!

http://festival-oh.cg94.fr/node/1360

Sur le Danube en février…

Sur le Danube en février
Les longs îlots d’herbe frissonnent,
Ce sont des tombeaux oubliés
Que la brume d’oubli couronne.
Les souvenirs y sont couchés
Pareils à des anges malades,
Les souvenirs anges cachés
Au cœur d’anciennes promenades.
Le fleuve glisse bras ouverts
À la poursuite d’un visage
Et fait danser tête à l’envers
Les amants en pèlerinage.
Quand meurt aux abords de l’Été
Le grand vent qui souffle d’Asie
Le papillon vient grelotter
Sur ces tombeaux de fantaisies.Oh ! fantaisie ! Oh ! vérité !
L’heure est partie en étrangère
De ces souvenirs désertés
Dont elle fut la passagère.

Gardienne de ces reposoirs,
La ronce, négresse en broussailles,
Vient apporter ses bijoux noirs
Au pied du lit des épousailles.

Mais les anges n’ont d’autre ami
Que ce fleuve au destin tranquille
Et leurs noms se sont endormis
Sous l’herbe haute de ces îles.

Sur le Danube en février
La mouette lourde et sauvage,
Dans le sable du sablier
Ensable à jamais nos images.

(Louise de Vilmorin, Le Sable du sablier, 1945)