Catégorie: Sources d’inspiration

BudaPest Of!

Arrivée à l’aéroport  Liszt Ferenc, Vendredi 25 octobre 2013, 18h30.

A la sortie de l’aéroport la compagnie de Taxi Főtaxi dispose d’un guichet.  En échange de quelques mots d’anglais et de hongrois indiquant notre adresse de destination au centre ville: Szep utca (la rue Szep), nous voilà avec un ticket pour prendre le taxi. On nous indique la somme de 27 euros, soit 7 440 forint hongrois que nous paierons en fin de course par carte bancaire. Le chauffeur accepte également le paiement cash en euros.

Le trajet de l’aéroport au centre ville: pour l’instant, les omniprésentes enseignes H&M et McDonald’s ne sont pas franchement dépaysantes. Puis par la fenêtre du taxi, une grande artère défraîchie, un peu austère de nuit. La signalétique, les petits bars, les gens dans la rue, cela fait penser à Saint Sébastien en Espagne.

Ce soir, les encombrants sont dans la rue, des Roms se servent et chargent leurs vieilles voitures et remorques, comme à Ivry!

Et au milieu coule une rivière…

Voilà un pont éclairé sur le Danube! Le fleuve, on le verra  plus tard, le taxi se faufile à quelques encablures dans notre petite rue, Szep utca, à deux pas du pont blanc, Elisabeth, Erzsébet híd  et du boulevard: Kossuth Lajos utca.

Au 5 de la rue Szep utca, 4ème étage, nous attend Rita qui nous loue son studio,  haut de plafond, plancher en bois, avec petit balcon, vue sur les toits, charmant!

Une super adresse: https://www.airbnb.fr/rooms/1210375

Vendredi soir:  découverte de la ville.

Retirer de l’argent, calculer: 1 euro = 295 forint, trop prise de tête, on arrondit à 300.

Le fleuve, le Danube. Où est  le fleuve? Waouh! Il est large d’environ 1km, imposant! Les ponts éclairés, immenses! A quai d’énormes hôtels flottants  de croisière.

On marche, on arpente, on quadrille, on se perd, la nuit est douce!

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Samedi 26 octobre: grand beau ce matin. On va louer des vélos pour étendre notre champ de découverte de la ville: http://dynamobike.com/

Balade dans le quartier juif, on prend les ponts, d’une rive à l’autre, les pistes cyclables: le quartier du Parlement, la gare,Nyugati, « Gare de l’Ouest » construite par la Société Eiffel, le soleil, les terrasses, les travaux, même le samedi!

Ce soir notre premier  fürdő, bain thermal à Rudas, côté Buda, le week-end c’est nocturne jusqu’à 4h du matin: http://en.rudasfurdo.hu/

On prend les eaux chaudes, les vapeurs, la clameur populaire, c’est bon!

Dimanche 27 octobre:  profitant de nos montures on quitte la ville pour les bords du Danube, grand beau, grand bleu!

Au programme, trouver cet artiste Kánya Tamás découvert sur les réseaux sociaux qui fait des équilibres de pierre au bord de l’eau: http://www.flickr.com/photos/101624786@N04/sets/72157637181522496/

Et trouver cette île de Csepel ancien ilôt industriel pour l’architecture industrielle communiste, sauf qu’on ne la trouvera pas, elle est à l’autre bout de la ville au sud.

Retour en ville pour une visite du Musée de la Terreur,  nous sommes dans l’air du temps, le musée est très fréquenté ces jours-ci, avec la  commémoration du 23 octobre 1956, soulèvement hongrois contre le régime communiste.

Le musée retrace l’histoire successive des dictatures nazies et communistes subies par le pays:http://www.terrorhaza.hu/en/index_2.html

Puis sur le chemin les bains Széchenyi by night et à ciel ouvert! Encore un délice d’eaux chaudes! Exquis! http://www.szechenyibath.hu/

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Lundi 28 octobre:

Zut, le musée national est fermé, c’était bien indiqué dans le Guide du Routard!

Comment ce détail a t’il pu m’échapper, j’ai pourtant bien potassé  le routard, tel une bible, nous donnant les clés de la ville!

L’expo Capa sera donc pour demain. On commémore cette année le centenaire de sa naissance. Robert Capa était d’origine hongroise: de son vrai nom, Endre Friedmann, photographe-reporter et fondateur de l’agence Magnum. Il est en ce moment à l’honneur au Musée national à l’occasion d’une exposition intitulée « le joueur ». http://www.hnm.hu/en/progr/EventCalendar.php?y=2012&m=10&d=22

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Les magasins sont ouverts en revanche dans notre quartier très commerçant du Belvaros où l’on trouve toutes ces enseignes commerciales qui uniformisent les villes d’Europe.

Le shopping intéressant serait de faire les boutiques de fringues d’occasion assez présentes dans la ville, mais je passe sur ce plaisir solitaire, pour d’autres centres d’intérêt à partager.

Un petit tour à FUGA  (http://www.fuga.org.hu/budapest-architecture-centrum) le centre d’architecture de Budapest pour glaner quelques adresses de bâtiments à voir.

Et à tous les coins de rue, ces devantures de salon de massage thaï, dont une propose même:massage thaï and more, de quoi aiguiser les imaginations fertiles!

Nous n’avons pas testé, même à l’aéroport un institut propose ces fameux massages.

Si ‘architecture raconte l’histoire d’une ville, on comprend que Budapest a connu sa superbe! Mais à présent, quelques façades d’immeubles abandonnés sont  défraîchies et décrépies. Qui va investir pour réhabiliter tout ça, et pour en faire quoi?

La ville et son centre historique sont en travaux même le week-end, c’est bientôt les élections!

Un  tour à vélo, vers le cimetière Kerepesi indiqué dans le routard comme un équivalent du  Père Lachaise. A quelques jours de la Toussaint, les couleurs, les fleurs, les tapis de feuille: c’est dans l’air du temps!

Un petit tour au grand marché couvert avant de prendre le pont de la Liberté pour une une fin  d’après midi panoramique côté Buda, au Mont Gellért, puis aux bains du même nom: http://www.gellertbath.com/index.fr.php

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Mardi 29 octobre: grand beau toujours, musée le matin, café, soleil!

Après-midi côté Buda, ses collines, sous le soleil, un détour par un quartier en devenir avec le Parc du Millénaire (Millenaris Park), sorte de mini Parc de La Villette.

Une petite bière s’impose  au Marxim:

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Il est temps de finir en beauté aux thermes Király , les sulfureux! http://en.kiralyfurdo.hu/

Pluie battante à la sortie des bains pour notre fin de séjour. En face des bains cette enseigne de restaurant  « Kasca » qui veut dire canard, un restaurant de canard, la spécialité hongroise. Le restaurant est indiqué dans le routard pour son charme désuet et son intérêt gastronomique. Un peu désert mais charmant, copieux, un vrai repas et en musique: ils ont sorti les violons, on pousse même la chansonnette.

Mercredi 30 Octobre:

Avant de partir, achats des Kürtőskalács , délicieux gâteaux à la broche. J’ai repéré un petit stand de rue pour en ramener une bonne dizaine.

On a encore le temps pour une visite de la grande synagogue:http://www.dohanystreetsynagogue.hu/

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Bons Baisers de Budapest

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musée du Danube

Dimanche 27 Octobre 2013, visite de ce musée éphémère à ciel ouvert  sur les bords du Danube et rencontre avec son créateur – gardien: Kánya Tamás

à Budapest – Romai Part

« Parce que les rêves, les mots, les idées, comme le fleuve, voyagent… »

pano

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Atelier d’écriture au Festival de l’Oh!

« Jour de fête »

Retour en images sur les deux jours d’atelier d’écriture en bords de Seine, sur l’escale du Festival de l’Oh! à Vitry Sur Seine.

Formidable terrain de rencontres grâce à l’écriture et bien au-delà des mots!

MERCI à tous ceux qui ont pris part à l’aventure.

A suivre…

http://festival-oh.cg94.fr/node/1360

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Préparatifs du Festival de l’Oh!

Repérages ce jour sur l’escale de Vitry Sur Seine sous le pont du Port à l’Anglais

Port-à-l'Anglais-

Le facteur Seine-Marne-Danube fera sa tournée Samedi 25 et Dimanche 26 Mai sur l’escale du Festival de l’Oh! à Vitry Sur Seine. Il proposera aux festivaliers, balades d’écriture et jeux épistolaires sur le fil du Danube, fleuve invité d’honneur.

Pour faire des ponts grâce à l’écriture, voyager le long du fleuve et rêver au bord de l’eau!

http://festival-oh.cg94.fr/node/1360

Sur le Danube en février…

Sur le Danube en février
Les longs îlots d’herbe frissonnent,
Ce sont des tombeaux oubliés
Que la brume d’oubli couronne.
Les souvenirs y sont couchés
Pareils à des anges malades,
Les souvenirs anges cachés
Au cœur d’anciennes promenades.
Le fleuve glisse bras ouverts
À la poursuite d’un visage
Et fait danser tête à l’envers
Les amants en pèlerinage.
Quand meurt aux abords de l’Été
Le grand vent qui souffle d’Asie
Le papillon vient grelotter
Sur ces tombeaux de fantaisies.Oh ! fantaisie ! Oh ! vérité !
L’heure est partie en étrangère
De ces souvenirs désertés
Dont elle fut la passagère.

Gardienne de ces reposoirs,
La ronce, négresse en broussailles,
Vient apporter ses bijoux noirs
Au pied du lit des épousailles.

Mais les anges n’ont d’autre ami
Que ce fleuve au destin tranquille
Et leurs noms se sont endormis
Sous l’herbe haute de ces îles.

Sur le Danube en février
La mouette lourde et sauvage,
Dans le sable du sablier
Ensable à jamais nos images.

(Louise de Vilmorin, Le Sable du sablier, 1945)

Au bord du Danube d’Attila Jozsef

Sur une pierre au bord du fleuve assis,
je vis voguer l’écorce d’un melon.
A peine j’entendis, plongé dans mes soucis,
l’écume papoter, et se taire le fond.
Tel jailli de mon cœur d’un seul élan,
le Danube allait, trouble, sage et grand.
Tels des muscles à leur tâche attelés
quand l’homme martèle, maçonne ou lime,
se retendait, avant de s’épuiser,
chaque remous et chaque vague infime.
Comme maman, me berçait l’eau tranquille
et lavait la lessive d’une ville.
La pluie commence, quelques gouttes rares,

puis cesse par manque de conviction.Pourtant tel d’une grotte on fixe son regard
sur une longue pluie, je scrutai l’horizon.
Autrefois si coloré, le passé
pleuvait, fané, sans plus vouloir cesser.
Le Danube coulait. Et comme des enfants
dans le giron d’une mère féconde
à l’esprit absent, jouaient sagement
et réjouies me souriaient les ondes.
Le flot du temps les faisait vaciller,
immense cimetière aux stèle descellées.
Voilà cent fois mille ans que je contemple

ce qui soudain se révèle à mes yeux.
Un seul instant clôt du temps tout l’ensemble
qu’observent avec moi cent mille aïeux.Je vois ce qu’ils n’ont pas pu voir jadis
pris par le labour, l’amour et la guerre;
mais ce que ne peut voir leur petit-fils,
ce sont eux qui le voient, n’étant plus que matière.

Tels chagrin et joie, nous nous connaissons.
Le passé me revient; leur dû, c’est le présent.
Nous écrivons des vers: ils tiennent mon crayon,
moi, je me souviens d’eux, et en moi je les sens.

Ma mère était Coumane, et j’avais comme père
un Siculo-Roumain – ou roumain tout entier?
J’aimais les douces bouchées de ma mère;
de père, les bouchées de vérité.
Mes gestes vivent leurs enlacements.
Parfois, cela me remplit de tristesse,
étant moi-même issu de cet effacement.
A moi – “Tu verras, sans nous… –” ils s’adressent.

Ils s’adressent à moi, car déjà je suis eux;
c’est ainsi que moi, faible, je puis être
non seulement fort, mais plus que nombreux:
depuis la nuit des temps, tous mes ancêtres.
Je suis l’Aïeul qui en des descendants se brise:
heureux, je deviens mon père et ma mère
qui à leur tour en moitié se divisent:
en Un plein d’âme ainsi je prolifère.

Je suis tout l’Univers – tout ce qu’il pouvait être:
les nations ennemies, chaque tribu.
Avec les vainqueurs morts, je refais leur conquête
et souffre du supplice des vaincus.
Árpád, Zalán… Les guerres des ancêtres…
Mongols et Turcs, Slovaques et Roumains
sont réunis dans ce cœur dont la dette
est un futur serein – Hongrois contemporains!

… Je veux travailler. Il est suffisant,
ce combat pour qu’on avoue le passé.

Du Danube qui est futur, passé, présent,
les doux flots ne cessent de s’embrasser.
La mémoire dissout en une paix posthume
les luttes acharnées de nos aïeux.
Régler enfin nos affaires communes,
c’est notre devoir. Et ce n’est pas peu.

Juin 1936